Le bourg de Saint-Cyr - ("Sent Circ")
Vue aérienne, plan cadastral de 1817 et carte de Cassini (1756).
A cette époque (1756), le bourg se nommait "Saint Cir". Ce bourg s'est aussi appelé "Saint-Cyr sur Gorre".
Photos et cartes postales anciennes
L'église de Saint-Cyr (XI°-XV° siècle)
XVIII° siècle - Commune de Saint-Cyr - 1280 communiants - 1700 habitants environ.
1900 - Commune de Saint-Cyr - maisons : 230 / ménages : 250 / habitants : 1200
1911 - Commune de Saint-Cyr - maisons : 222 / ménages : 224 / habitants : 1141
1921 - Commune de Saint-Cyr - maisons : 210 / ménages : 231 / habitants : 925
1926 - Commune de Saint-Cyr - maisons : 219 / ménages : 215 / habitants : 872
1931 - Commune de Saint-Cyr - maisons : 209 / ménages : 212 / habitants ; 830
Histoire
La commune doit son nom à saint Cyr, jeune martyr chrétien du IVe siècle, fils de sainte Julitte.
La légende de Saint-Cyr : « Au IVe siècle, en Asie Mineure, Kérikos (Cyr) et sa mère Julitte, tous deux chrétiens, sont fait prisonniers lors de la persécution de Dioclétien. Tentant plus d’une fois de torturer l’enfant, les soldats virent leur cruauté punie.
En effet, tous les gestes néfastes visant à blesser Cyr se retournaient, grâce à l’aide de Dieu, contre les bourreaux qui se retrouvaient tantôt brûlés, tantôt ébouillantés ou encore flagellés… Le juge du palais, fou de rage, en vint à attraper l’enfant par les pieds, et avec violence lui brisa la tête contre les marches du tribunal ».
SAINT-CYR - Chef-lieu de commune dans le canton de Saint-Laurent sur Gorre, a 2130 hectares de superficie et près de 800 habitants (1200 habitants en 1900). Son altitude est de 230 m. à 396 m.
Gerald Hector de Cher, evêque de Limoges, donna l'église de Saint-Cyr au chapitre de Saint-Junien, en 1150.
Au XVIIIe siècle, c'était une cure de l'ancien archiprêtré de Saint-Junien qui avait 1280 communiants, environ 1700 habitants. L'aquilaire du chapitre de Saint-Junien nommait les curés de Saint-Cyr, sur le présentation qui en était faite par ce même chapitre, les premiers écrits datent de 1472.
Une vicairie fut fondée dans l'église de Saint-Cyr par Seguin de Leyrisse, à l'autel de Sainte Catherine, Louis de Leyrisse, damoiseau, seigneur de Lascaux, fils du fondateur, y nommait un titulaire, en 1500.Une autre vicairie avait été fondée par Guillaume Guereilhon, prêtre, N. du Solier y nommait un titulaire en 1561. Le coeur de l'église de Saint-Cyr a ete rebâti en 1458. Il est à croire que c'est aussi à cette époque que fût construite la chapelle de la Sainte Vierge.
Avec une vieille cloche fondue en 1759 sur la place de l'église de Saint-Cyr, M. Bollée, d'Orléans, en a fait une qui pèse 577 kilos, bien qu'on ait marqué un autre chiffre dans son inscription, dont voici le contenu : " Je me nomme Magdeleine, j'ai pour parrain Marie-Joseph-François-Xavier Morgat, pour marraine Marie-Thérèse-Magdeleine Vignaud d'Essenac, étant maire Morgat François, curé Pierre Lamonerie - président de la fabrique : Gédéon-Etienne Vignaud d'Essenac - 1880".
La petite cloche a été fondue sur la place de l'église avec la matière d'une autre provenant du prieuré de Beaubreuil, elle porte cette incription " Marie - Parrain : François Xavier Vignaud d'Essenac - Marraine : Marie Lacuelerie - Curé Pierre Lamonerie - 1839 - Poids : 428 kilos".
Ont été curés de Saint-Cyr : Louis Audebert 1566 - Claude Arnaud 1567 - N. Monnat 1625 - N. Barre 1649 - François Pscaille 1649-1651 - N. de Grandsaigne 1663-1673 - Pierre Javerliat 1691 - N. Rouaud 1714 - Junien Périgord 1718-1746 - Jean-Baptiste Parat 1746-1790 - Jean Parat 1790 - Bathélémy Dussoubs 1803-1813 - Jean Parat qui avait été curé de Sainte-Marie de Vaux 1812-1828 - Jean-Baptiste Charles 1828-1831 - Pierre Lamonerie 1831-1894 - Jean Faure 1894 - Léon Guiraudie 1911.
Jean, vicomte de Rochechouart, né en 1575, est titré baron du bâtiment et seigneur de Saint-Cyr et de Chaillac. Jean, vicomte de Rochechouart-Pontville, qui mourut en 1623, portait les mêmes titres. Il en fut de même pour leur descendants, jusqu'à la mort de Victor-Louis, en 1696. Les armes de Rochechouart sont : "ondé d'argent et de gueules de six pièces".
Jean Léonard de Saint-Cyr, trésorier de France à Limoges, était seigneur de Saint-Cyr, de Fressanges et de Puèg d'Aust (Puydeau) en 1700. Antoine Léonard de Saint-Cyr était seigneur de Saint-Cyr en 1726, époque à laquelle il avait acheté la terre de Saint-Laurent sur Gorre. Son fils, Jacques-Martial Léonard de Saint-Cyr, est dit seigneur de Saint-Laurent sur Gorre, baron de Saint Cyr et seigneur de Puèg d'Aust (Puydeau), en 1772.La famille Léonard de Saint-Cyr porte les armes ; "d'or à la plante de nord de sinople, fleurie au sommet d'une rose d'argent, accostée de deux lions affrontés d'azur et accompagnée en chef d'un croissant de gueules".
En 1744, François de Perry et en 1772, Olivier-Isaac de Perry, sont qualifiés seigneurs, en partie, de Saint-Cyr. Les armes de la famille Perry sont : "d'argent, à deux lions passants de gueules, au chef de sable".
Le 7 avril 1783, Claude-Etienne Annet, comte des Roys, épousa Anne-Joséphine Léonard de Saint-Cyr, fille de feu Antoine Léonard de Saint-Cyr et devint baron de Saint-Cyr.
Dans la commune de Saint-Cyr, trois châteaux sont implantés (tous privées) - Essenac - Lascaux - Puydeau (détruit en partie en 1812).
Extraits du dictionnaire historique et géographique de la Haute-Vienne - André Lecler.
Saint-Cyr fut une des premières paroisses de la région à relever son église (XIe / XVe siècle - ) saccagée par la Guerre de Cent Ans et, dès 1789, fêta la fin de l’Ancien Régime par la plantation d’un marronnier de la Liberté sur la place de l’église, à l'emplacement du cimetière médiéval (cet arbre est toujours présent).
L'église de St-Cyr est un parfait exemple de l'architecture romane et gothique du Limousin. Son portail est orné de voussures limousines, arcs en plein ceintre, contreforts. L'ensemble architectural entourant cette église présente de superbes génoises, frises de tuiles superposées soutenant le bord du toit.
Dans le bourg de Saint-Cyr, la "bonne fontaine" de jadis, fontaine à dévotion dont l'emplacement reste obscur. Les bonnes fontaines sont courantes en Limousin. Elles faisaient l'objet de dévotion de la part des habitants des communes où elle sont implantées. Aujoud'hui, elles sont abandonnées, livrées à la végétation. Elles sont parfois restaurées et servent de points particuliers sur les chemins de randonnées pour le plus grand plaisir des usagers. Limousin, le pays des bonnes fontaines "Lu païs de las bonas fonts".
"Bonne fontaine" désigne en Limousin tout point d'eau naturel (source) ou temporaire (rocher creux retenant l'eau de pluie) auquel on a attribué dans le passé ou auquel on reconnaît encore des qualités thérapeutiques ou des bienfaits particuliers : guérison des humains ou du bétail, protection des enfants, obtention d'une faveur (mariage pour les jeunes filles, lait pour les nourrices), cessation de la sécheresse, etc.
Au cimetière de Saint-Cyr, se trouve un "gisant" sculpté dans du granit qui représente probalement la sépulture d'un religieux ou d'un chevalier (porte habit avec les mains sur la poitrine). Ce "gisant" provient soit du cimetière médiéval qui se situait à l'arrière de l'église, soit il se trouvait dans l'église (habituel au Moyen-Age). Décret du 23 prairial de l’an XII (12 juin 1804). C’est le décret napoléonien qui fixait les questions funéraires et l’organisation des cimetières. Fondement du droit actuel, il avait pour but de faire disparaître tous les problèmes sanitaires antérieurs. Les cimetières devaient être éloignés des habitations et les inhumations interdites à l’intérieur des villes, des bourgs et des édifices religieux. C’était la fin des cimetières autour des églises (La fin des tombes à l'intérieur des églises avait été diligentée par l'ordonance royale du 15 mai 1776). Les inhumations devaient se faire « dans une fosse séparée assez profonde et remplie de terre bien foulée et distante des unes des autres. » C’était la fin des fosses communes, des tranchées : on parlait désormais du terrain commun. Et l’article 15, imposait aux communes de fermer le cimetière par des murs afin d’éviter la divagation des chiens errants. À l’intérieur, des fossés ou des haies vives, devaient être réalisés « en autant de parties qu’il y a de cultes différents avec une entrée particulière pour chacune. » |